Le reboisement de l’île d'Anjouan

Selon une étude, le couvert forestier de l’île d’Anjouan est passé de 9012 hectares à 1701 hectares en l’espace de 20 ans, ce qui représente une perte de 80% de la forêt naturelle. La surface forestière restante représente 4,01% de la superficie de l’île. Si le taux de déboisement ne diminue pas, la forêt risque de disparaître.

L’île d’Anjouan est la deuxième plus grande île de l’Union des Comores, elle se situe entre 12°00’-12°28’S et 44°07’-44°38’E dans le canal du Mozambique. Elle est à 82 km à l’est de la Grande Comore et à 42 km à l’est de Mohéli. Les deux sommets principaux culminent à 1595 mètres pour le mont Ntringui et à 1474 mètres pour le mont Trindrini. Le climat est du type tropical humide avec deux saisons : une saison chaude et humide, de décembre à avril et une saison fraîche et sèche, de mai à novembre. Il pleut en moyenne 1500 mm par an.

Entre 2000 et 2010, les Comores ont connu le taux le plus élevé de déforestation du monde.

Parmi les trois îles que compte l’Union des Comores, l’île d’Anjouan reste la plus touchée par le phénomène de déforestation. Les forêts de l’île abritent de nombreuses espèces endémiques des Comores. Ces espèces se trouvent aujourd’hui très menacée à cause des pressions humaines sur les forêts (ECDD, 2014)

Malgré les multiples pressions que subit l’île d’Anjouan, on observe encore de nos jours quelques forêts denses, appelées « forêt galerie » qui abritent les espèces animales et végétales menacées. La sauvegarde de ces forêts est l’objectif de l’association Imana.

Carte d’occupation des sols d’Anjouan entre 1995 et 2014