Le recyclage des déchets

La gestion par recyclage des déchets aux Comores devient de plus en plus préoccupante. Sur l’île d’Anjouan, la quantité d’ordures produite chaque année ne fait que croître. Notre but : apporter des solutions simples afin de lutter contre la pollution, assainir les villes, le port et les villages.

La baie de Mutsamudu comprend six communes : Bazimini, Ouani, Mirontsy, Mutsamudu (la capitale de l’île et le plus gros pôle urbain), Chirokamba et Mtsangani. Cette partie de l’île concentre près d’un tiers de la population, la production des déchets est donc importante et aucun système de gestion durable des déchets n’existe.

La filière de gestion des ordures ménagères est actuellement inorganisée aux Comores. Il en résulte un important phénomène de mise en décharges sauvages et de rejets à la mer qui posent un problème croissant de santé publique et de préservation de l’environnement.

Selon la banque mondiale, chaque comorien produit entre 0,3 et 0,6 Kg/jour de déchets menagers, ce qui donne une production annuelle moyenne de 180 Kg/année/personne.

La pollution permet aux agents pathogènes de se multiplier continuellement. Des maladies telles que la dengue, le paludisme et le choléra se multiplient par l’absence de traitement des ordures. La faune et la vie marine des îles Comores sont menacées.

A l’époque, les mangues et les tomates étaient transportées dans des paniers en feuilles de palmier. Aujourd’hui, on utilise des cuvettes en plastique bon marché qui se cassent à la moindre surcharge. Tout ce plastique n’est pas recyclé et il n’est pas rare que les vaches et les chèvres mangent des sacs en plastique qui traînent dans la nature. 

L’objectif de l’association Imana est de sensibiliser et expliquer à l’ensemble de la population les enjeux d’un site de décharge et les bénéfices pour tous.