La préservation de l'eau

L’eau est essentielle et devient chaque jour plus fragile. Menacée par la croissance démographique, les perturbations climatiques et l’urbanisation exponentielle, elle est au cœur de nos préoccupations. Aux Comores et à Anjouan, l’essentiel de la population se concentre sur le littoral notamment sur les zones ouvrant sur des plages.  Cette pression humaine entre en conflit avec “l’écosystème-plage” et altère son fonctionnement naturel. 

A l’instar des pays tropicaux en voie de développement, l’Union des Comores est un pays où les ressources naturelles se détériorent de plus en plus sous l’action conjugué des hommes et des phénomènes naturels (érosion des sols, cyclones, éruptions volcaniques…)

L’élévation significative du niveau de la mer de 18 à 42 cm attendue d’ici 2100 à l’échelle de la planète (GIEC, 2007), résultant du changement climatique, devrait accélérer et amplifier cette dynamique érosive. 

Les eaux marines des Comores sont régulièrement empruntées par de grands navires à destination ou en partance de la région du Golfe, mais le pays n’a pas réussi jusqu’à présent à mettre en œuvre le plan de lutte contre la pollution marine. De plus, la très large majorité des ordures (autant ménagères qu’industrielles) finissent dans la mer, qui en rejette et accumule une bonne partie sur les plages, ce qui bloque également toute possibilité de développement touristique et augmente le risque de maladies du fait de l’insalubrité.

Cette dégradation des plages a des conséquences à court et à long termes à la fois sur l’environnement côtier, sur la vie quotidienne de la population, et sur le développement socio-économique de l’île.

Les récifs de corail se sont rétablis de manière inégale. Des phénomènes de blanchissement du corail sont observés, et le corail est menacé aujourd’hui par des changements environnementaux induits par le climat, et des pratiques de pêche destructrices à certains endroits.

Ce qui était autrefois tout à fait naturellement recyclé, flotte aujourd’hui dans nos mers. Les tortues de mer meurent à cause de déchets en plastique qu’elles ont ingérés et sont braconnées pour leur chair et leurs œufs.
Les pluies ont diminué et là où elles étaient abondantes, elles sont désormais très faibles, et l’eau non potable est aujourd’hui parmi les fils conducteurs du développement des plusieurs cas des maladies graves (infections, choléra, paludisme….)

Les eaux provenant de la pluie et contaminées contiennent en effet, régulièrement de dépôts d’algues verts et plein des micro-organismes vivants. Ces eaux véhiculent des virus, des bactéries, des parasites, des micro-organismes végétaux ou animaux. Une eau non traitée contient des milliers des polluants.

Notre but est de pouvoir offrir à la population de nos communes des protections sanitaires pour pouvoir s’alimenter en matière d’eau sans danger mais également sensibiliser un maximum de personnes à la protection de nos fonds marins.